Exposition « Repetition as Originality », 6b, Saint Denis
Partant du principe que l’on peut aussi envisager toute création comme nécessairement traversée par le besoin de se répéter, cette exposition propose de questionner le geste à l’œuvre dans la répétition.
Loin d’être une affirmation,ce projet est pensé comme un terrain de recherche sur ces types de gestes que l’artiste répète au sein de sa pratique.
Protocole, reprise systématique de forme, saturation d’un geste, épuisement du corps, la répétition est un acte artistique porteur de sens.
A l’instar d’un mantra répété inlassablement ou d’un calligraphe à la quête de l’excellence de son geste, la répetition interroge la possibilité du doute et développe la recherche de la perfection. Acte délibéré ou démarche inconsciente, reproduction visuelle, ou auditive elle introduit une notion de questionnement sans fin.
Concentration de l’esprit, habitude du geste, lenteur du processus artistique, véritable rituel, la répétition induit un rapport au temps. L’action au singulier devient plurielle par la multiplication de gestes, traces, signes ou motifs prédéterminés. Gestes rarement identiques, mais toujours renouvelés, les créations questionnent la différence dans la répétition.
Nous souhaitons interroger la répétition et le geste au travers de plusieurs matériaux. Issus de la scène artistique émergente ou confirmée, les artistes invités ont au coeur de leur démarche la répétition comme acte fondateur. Pour certains, elle est une problématique centrale et consciente, pour d’autres, elle est un processus, voire un protocole de travail.
Héloïse Guyard : Sans titre (La Bresle) – acrylique sur toile – 94×105 cm chaque – 2017
Salon Réalités Nouvelles, Parc Floral de Paris
« La tectonique des plaques », encre et acrylique sur bois, 28,5 cmx 28,5 cm chaque, 2018:
Exposition « La tectonique des plaques », Chapelle du Collège, Eu
En présence des artistes le week-end du vernissage : les 2 et 3 juin 2018
« LA TECTONIQUE DES PLAQUES »
La tectonique des plaques est un phénomène géologique qui étudie la dynamique globale de la lithosphère terrestre. Reprenant la théorie de la dérive des continents, nous avons conçu une installation in situ évoquant les transformations traduites par le découpage de l’écorce terrestre en un certain nombre de plaques.
Partant de l’idée de transformation du paysage, induite par les phénomènes géologiques, nous avons extrait de l’observation des cartographies régionales des fractions de territoire local. La ville, le fleuve, les canaux, les routes ont été les bases de développement d’une réflexion plus singulière autour de nos travaux respectifs. Les dessins issus d’une réalité géographique composent un nouveau paysage. L’installation des plaques au sol établit une distance rappelant une vue aérienne.
Le temps de réalisation de nos dessins rappelle le lent déplacement des plaques et questionne notre rapport au temps. A l’instar d’une géographie en perpétuel et imperceptible mouvement, notre travail se compose de dessins/signes répétitifs se développant dans l’espace.
En reprenant le motif de la vague figurant le cours du fleuve la Bresle pour l’une et d’une signalétique cartographique issue de plans de la Seine Maritime (points de vue, carrefours) pour l’autre, nous avons élaboré une nouvelle architecture retranscrite dans un jeu formel d’éléments existants issus de la chapelle : couleurs et formes, dallage et arcatures.
Nathalie Borowski, Héloïse Guyard, 2018
Dossier de presse : Dossier presse EU
Article Paris Normandie du 7 juin 2018
Vues de l’exposition :
( au sol : acrylique et encre sur bois, 28,5×28,5 cm / acrylique sur bois, 28,5×28,5 cm
sur socle : acrylique sur bois, 220x200x2 cm / acrylique, encre et lentilles de verre sur bois, 220x200x2 cm
dans les vitrines : oeuvres sur papier, dimensions variables / oeuvres sur bois, verre, dimensions variables )