2009


Je construis pas à pas ma réflexion sur un certain ordre de la nature, un cycle.
 Revenir à la chose simple, l’essence.
 La cellule, la graine, l’œuf, le commencement, la source.
 La forme simple, le cercle, la ligne, la forme que l’on retrouve partout dans la nature. J’observe et dessine des motifs : pierres, cailloux, graines, œufs, cellules, traces dans le sable.
 Petites choses sensibles.
Langage discret, répétitif à l’infini, construit et réinventé petit à petit.
 Geste immuable, rassurant, obsessionnel, une espèce de transe.
 Une recherche de la matière, de nuances.
 Travail inlassable de fourmi qui accumule et envahit.
 J’arpente la surface, je laisse une trace, sème des graines, pond mes œufs ; ça grouille et prolifère.
 Je ponctue le vide de l’espace de ces motifs, de ces taches.
On est dans un monde observé à la loupe.

INSTALLATIONS

Champ, culture, laboratoire de gélules. Chaque pot, chaque gélule, fonctionne comme une touche tache de peinture, l’objet périssable devient plastiquement fort.
 Les petits pots sont colorés, irrésistibles,  on est un peu comme dans une confiserie. Petits objets consommables.
 Et paradoxalement ces médicaments sont périmés, déformés, emballés, immangeables.

L’assemblage constitué d’emballages de médicaments collectés et peints fonctionne comme un vitrail. Tout est récupéré, collecté, recyclé.
 Toujours dans une recherche sur le motif géométrique répété, accumulé, envahissant la surface.